L’intelligence artificielle est en plein boom. Investir dans l’IA, est devenu incontournable et presqu’obligatoire pour un investisseur long terme, tant les perspectives sont radieuses. Les valeurs cotées ont déjà beaucoup progressé et les meilleures promesses peuvent aussi se dénicher dans le monde des ‘start-up’.
L’intelligence artificielle ou ‘IA’, deux lettres devenues magiques ! C’est le grand sujet d’actualité en bourse. Marque de l’engouement pour cette thématique d’investissement ces derniers temps, l’indice boursier CTA Artificial Intelligence & Robotics composé de valeur liées à l’intelligence artificielle (IA) et coté sur la Bourse américaine du Nasdaq, a progressé de plus de 30 % depuis le 1er janvier.
Cet attrait s’explique par les perspectives mirifiques de croissance du secteur : les dépenses liées à cette nouvelle technologie devraient atteindre 1300 milliards de dollars (environ 1160 milliards d’euros) d’ici à 2032, selon les estimations de Bloomberg Intelligence, soit un taux de croissance annuelle en moyenne qui dépasse 40 %.
L’IA plus forte que le cancer
« L’IA aura un impact dans notre vie quotidienne encore plus énorme que l’arrivée d’Internet dans les années 2000, » explique Jean-Bernard Mateu, Président chez Transparency Capital et poursuit, « nous sommes juste dans les débuts et toutes les entreprises parlent déjà de l’IA. L’intelligence artificielle révolutionnera toutes les couches de l’économie et ouvrira de nouvelles perspectives. »
Jean-Bernard Mateu
Arnaud Barthelemy – partner et COO chez Alpha Intelligence Capital cite l’exemple de la médecine : « Il n’est pas utopique d’imaginer que dans une dizaine d’année certains cancers pourront être prévenus ou traités grâce à la puissance de l’IA. Dans tous les domaines, l’IA va accélérer les processus, les analyses, augmenter la précision à des niveaux encore peu imaginables. »
Arnaud Barthelemy
Beaucoup d’investisseurs en bourse se sont déjà rués sur les quelques valeurs populaires et ont explosé leur cours. L’enfant prodige de l’IA, NVIDIA et ses puces ultrapuissantes, est devenu incontournable parmi toutes les entreprises actives dans l’IA. Son cours a été multiplié par quatre en quelques mois.
Les bulles ont rarement tort sur le fond
Trop vite, trop loin ? L’intelligence artificielle est-elle une bulle de plus dans le firmament de la technologie, une nouvelle mode ou une réalité tangible d’une nouvelle ère de croissance et d’innovation ? Les résultats financiers de Nvidia ont pu rassurer quelques sceptiques. La croissance des profits a été aussi rapide que la hausse du cours. La fulgurance de la hausse de Nvidia met en évidence cet avenir prometteur de l’IA. Et les profits publiés par la société américaine ont suivi la même pente que le cours de bourse. Au contraire, dans la bulle internet, la hausse des cours s’était construite uniquement sur des perspectives et pas encore sur du concret. Les bulles ont rarement tort sur le fond, mais se trompent sur le calendrier.
Comme la plupart des sociétés technologiques, NVIDIA, créé en 1993, est d’abord passé par la case start-up avant d’être introduite sur le marché du Nasdaq en 1999, pour l’anecdote, à un cours d’environ 0,8 $ (multiplié depuis par près de 1200).
Aujourd’hui, dans la fourmilière des jeunes pousses ou start-up se nichent peut-être la nouvelle Nvidia et les futures gagnantes de demain. Ce monde reste encore bien souvent réservé aux institutionnels spécialistes de l’univers du capital à risque. Cependant, une obligation émise par la société luxembourgeoise Transparency Captital Management, nommé Pegasus, va permettre d’accéder au monde professionnel de la gestion à cet univers des start-up de l’IA. Cette obligation d’une taille de 300 millions, est composée de deux volets, un qui aura l’objectif de sécuriser le capital, l’autre sera consacré au domaine des start-up actives dans l’IA.
« Le moment est idéal. D’un côté les rendements du marché obligataire ont atteint un pic et le marché de l’IA est dans ses débuts. L’intelligence artificielle (IA) est arrivée et elle est là pour rester. Ce produit est novateur, aussi un aboutissement de longues réflexions et analyses, » raconte Aurélin Bricout – PDG chez Transparency Capital
Aurélin Bricout
Sécuriser, diminuer le risque
Le premier volet destiné à sécuriser l’investissement pèsera 70 % de l’obligation. Géré par CPR Management, il sera investi en obligations souveraines et quasi souveraines européennes, de notation Investment Grade (au minimum rating BBB), avec au minimum 60 % dans ces obligations émises par les principales économies européennes. Ces obligations auront une maturité qui ne dépassera pas 12 ans. Le produit du volet obligataire, sera alimenté par le rendement compris entre 3 et 4 % actuellement et l’impact d’un cycle de baisse de taux que la Banque centrale européenne va probablement enclencher ces prochains mois. Ce volet devrait fournir suffisamment de performance pour atteindre, au bout des six ans (l’objectif de remboursement anticipé de l’obligation, les 100 % de l’investissement initial. En d’autres mots, à l’échéance, le premier volet devrait peser 100 % du capital investi, et donc sécuriser le capital.
Le deuxième volet du produit qui concentrera le solde des investissements, soit 30 %, investira dans le monde des ‘start-up’ de l’IA à travers un fonds. La société spécialiste de capital risque, Alpha Intelligence Capital, gère le fonds AIC Fund II qui investit dans les ‘start-up’ de l’IA.
Trouver la perle
Dans une sélection typique, de dix ‘start-up’, en général et en moyenne, explique Arnaud Barthelemy, trois échoueront, trois autres vivoteront et quatre toucheront au succès. « L’objectif est de pouvoir multiplier plusieurs fois la mise de son investissement initial dans une société. Ce fut notre cas avec la session d’une start-up à IBM. Cet investissement a été multiplié par sept ! Et le marché de l’IA est excessivement vaste. » La modélisation conservatrice de cette obligation nommé Pegasus et émis par Transparency Capital Management, montre un TRI (taux de rentabilité interne) calculé de 10 % annuel, net de frais.
La souscription exige des montants minimums de 150.000 euros et se clôturera le 3 mai. L’obligation sera cotée sur le marché secondaire obligataire de la bourse de Luxembourg avec une cotation en continue. Les échanges pourront s’effectuer sur des montants de 1000 euros et multiples.