Skip to main content

L’éclipse liée aux chiffres de l’emploi

César Pérez Ruiz, CIO et responsable des investissements, Pictet Wealth Management.

REVUE HEBDOMADAIRE

Les marchés ont souffert la semaine dernière, ébranlés par la géopolitique et les doutes sur le calendrier ainsi que sur l’ampleur des baisses de taux de la Fed. Le S&P 500 a enregistré une performance de -0,9% (en dollars) , contre -1,2% (en euros) ​ pour le Stoxx Euro 600, bien que le recul de l’inflation observé en mars soutienne l’hypothèse d’une baisse des taux de la BCE d’ici le mois de juin. Les actions chinoises ont progressé, en partie grâce à des indicateurs d’activité suggérant une amélioration de la dynamique économique. Le regain de tensions au Moyen-Orient a poussé les prix des matières premières à la hausse, tandis que la quête de valeurs refuges soutenait l’or. Les emprunts d’Etat sont restés volatils, la résistance de l’emploi non agricole (même si le rythme d’augmentation des salaires ralentit) ayant douché les anticipations de baisse imminente des taux de la Fed, et propulsé les rendements des bons du Trésor à la hausse. Dans ce contexte instable, on a observé un net élargissement des spreads pour les obligations d’entreprise américaines de qualité inférieure. La chute de l’inflation suisse à 1%, qui ouvre la voie à une nouvelle baisse des taux, a quant à elle encore pesé sur la monnaie helvétique. ​ ​

CITATION DE LA SEMAINE

«Nous ne jugeons pas approprié d’abaisser notre taux directeur avant d’être convaincus que l’inflation se rapproche durablement de 2%», a déclaré Jerome Powell, président de la Fed, à l’université de Stanford.

INDICATEURS CLÉS

En mars, le nombre d’emplois non agricoles aux Etats-Unis a augmenté de 303 000, dépassant à nouveau les attentes, mais aussi le chiffre de 270 000 enregistré en février. Le taux de chômage a baissé de 0,1% pour s’établir à 3,8%. Le salaire horaire moyen a progressé à un taux annuel de 4,1%, soit le taux le plus faible depuis juin 2021. ​

L’indice des directeurs d’achat (PMI) de l’ISM pour le secteur manufacturier a fortement augmenté, passant de 47,8 en février à 50,3 en mars, ce qui marque la première période d’expansion en 16 mois. Le PMI des services a chuté à 51,4 contre 52,6 en février, enregistrant néanmoins un quinzième mois consécutif en territoire expansionniste.

L’inflation globale en zone euro a reculé à 2,4% en rythme annuel en mars, contre 2,6% en février (et un pic de 10,6% en octobre 2022). Dans le même temps, l’inflation sous- jacente (hors alimentation et énergie) a chuté de 3,1% à 2,9%. En Suisse, l’inflation globale a plongé à 1% en mars, son taux le plus bas depuis deux ans et demi.

ANALYSE DES MARCHÉS

La hausse des prix à la consommation aux Etats-Unis, attendue mercredi, sera essentielle pour anticiper la politique de la Fed. Après le rapport sur le marché du travail et les indices mitigés de l’ISM, les chiffres de l’inflation pourraient remettre en cause le scénario de trois baisses des taux de la Fed cette année, que le marché privilégiait encore la semaine dernière.

La situation au Moyen-Orient se détériore: l’Iran a promis de riposter contre Israël et les Etats-Unis ont assorti leur soutien à l’offensive israélienne à Gaza de conditions. Dans ce contexte, l’or continue d’offrir une couverture efficace. Les élections en Corée du Sud et (plus tard) en Inde seront déterminantes pour la mise œuvre (dans le premier cas) et la poursuite (dans le second cas) des efforts de réforme des marchés financiers.

Alors que la saison des résultats du premier trimestre débute cette semaine, des annonces positives favoriseraient une reprise des actions. Une hausse de l’ensemble des secteurs renforcerait notre optimisme vis-à-vis des actions américaines.

César Pérez Ruiz, CIO et responsable des investissements, Pictet Wealth Management.

REVUE HEBDOMADAIRE

Les marchés ont souffert la semaine dernière, ébranlés par la géopolitique et les doutes sur le calendrier ainsi que sur l’ampleur des baisses de taux de la Fed. Le S&P 500 a enregistré une performance de -0,9% (en dollars) , contre -1,2% (en euros) ​ pour le Stoxx Euro 600, bien que le recul de l’inflation observé en mars soutienne l’hypothèse d’une baisse des taux de la BCE d’ici le mois de juin. Les actions chinoises ont progressé, en partie grâce à des indicateurs d’activité suggérant une amélioration de la dynamique économique. Le regain de tensions au Moyen-Orient a poussé les prix des matières premières à la hausse, tandis que la quête de valeurs refuges soutenait l’or. Les emprunts d’Etat sont restés volatils, la résistance de l’emploi non agricole (même si le rythme d’augmentation des salaires ralentit) ayant douché les anticipations de baisse imminente des taux de la Fed, et propulsé les rendements des bons du Trésor à la hausse. Dans ce contexte instable, on a observé un net élargissement des spreads pour les obligations d’entreprise américaines de qualité inférieure. La chute de l’inflation suisse à 1%, qui ouvre la voie à une nouvelle baisse des taux, a quant à elle encore pesé sur la monnaie helvétique. ​ ​

CITATION DE LA SEMAINE

«Nous ne jugeons pas approprié d’abaisser notre taux directeur avant d’être convaincus que l’inflation se rapproche durablement de 2%», a déclaré Jerome Powell, président de la Fed, à l’université de Stanford.

INDICATEURS CLÉS

En mars, le nombre d’emplois non agricoles aux Etats-Unis a augmenté de 303 000, dépassant à nouveau les attentes, mais aussi le chiffre de 270 000 enregistré en février. Le taux de chômage a baissé de 0,1% pour s’établir à 3,8%. Le salaire horaire moyen a progressé à un taux annuel de 4,1%, soit le taux le plus faible depuis juin 2021. ​

L’indice des directeurs d’achat (PMI) de l’ISM pour le secteur manufacturier a fortement augmenté, passant de 47,8 en février à 50,3 en mars, ce qui marque la première période d’expansion en 16 mois. Le PMI des services a chuté à 51,4 contre 52,6 en février, enregistrant néanmoins un quinzième mois consécutif en territoire expansionniste.

L’inflation globale en zone euro a reculé à 2,4% en rythme annuel en mars, contre 2,6% en février (et un pic de 10,6% en octobre 2022). Dans le même temps, l’inflation sous- jacente (hors alimentation et énergie) a chuté de 3,1% à 2,9%. En Suisse, l’inflation globale a plongé à 1% en mars, son taux le plus bas depuis deux ans et demi.

ANALYSE DES MARCHÉS

La hausse des prix à la consommation aux Etats-Unis, attendue mercredi, sera essentielle pour anticiper la politique de la Fed. Après le rapport sur le marché du travail et les indices mitigés de l’ISM, les chiffres de l’inflation pourraient remettre en cause le scénario de trois baisses des taux de la Fed cette année, que le marché privilégiait encore la semaine dernière.

La situation au Moyen-Orient se détériore: l’Iran a promis de riposter contre Israël et les Etats-Unis ont assorti leur soutien à l’offensive israélienne à Gaza de conditions. Dans ce contexte, l’or continue d’offrir une couverture efficace. Les élections en Corée du Sud et (plus tard) en Inde seront déterminantes pour la mise œuvre (dans le premier cas) et la poursuite (dans le second cas) des efforts de réforme des marchés financiers.

Alors que la saison des résultats du premier trimestre débute cette semaine, des annonces positives favoriseraient une reprise des actions. Une hausse de l’ensemble des secteurs renforcerait notre optimisme vis-à-vis des actions américaines.

EFI

Author EFI

More posts by EFI

Leave a Reply