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Union Bancaire Privée

La Fed a choisi de ne pas modifier ses taux directeurs à 5.0%-5.25% mais a ouvert la porte à d’autres hauses de taux potentielles ces prochains mois. En effet, les projections de taux de la part des gouverneurs ont fortement remonté, laissant voir une forte majorité de prévisions bien au-dessus de 5.25%. La pause de juin apparait dès lors discutable : se donner du temps pour avoir plus de données n’est pas en ligne avec la déclaration simultanée que les risques d’inflation sont en place et que les prévisions de croissance et d’inflation pour 2023 étaient révisées en hausse.

Les doutes planent sur la réunion de juillet, avec une hausse préannoncée de 25 points de base, et les incertitudes seront encore fortes pour les réunions suivantes. En août, la désinflation aura probablement donner plus de signaux, ainsi que le ralentissement d’activité, mais emplois et prix des services seront encore soutenus. La lutte de la Fed contre l’inflation risque de ne jamais paraitre comme totalement terminé, laissant planer un doute sur la pause des taux directeurs attendue au second semestre.

Le comité des gouverneurs risque de se diviser fortement les prochaines réunions apres la pause unanimement décidée en juin. Il est probable que la « colombe » Powell impose une pause que d’autres « faucons », comme Kashkari, ne supportent pas en septembre prochain.

Enfin, les baisses de taux directeurs attendues par les marchés monétaires dès le premier trimestre de 2024 risquent de devoir etre largement reportées. En effet, la Fed ne voudra pas prendre le risque en absence de forte récession de relancer un cycle économique qui résiste autant aux hausses de taux et dont les bases inflationnistes mettront probablement du temps à disparaître. Une politique monétaire restrictive plus longtemps semble être la leçon à tirer de ce nouveau chapitre de politique monétaire.

BFI

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